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Accordéon diatonique et gymnastique de la touche

  • Photo du rédacteur: Mag Nifik
    Mag Nifik
  • 16 juil. 2018
  • 4 min de lecture

Notre groupe compte parmi les instruments joués, un accordéon diatonique.

Il n’est pas toujours facile pour des débutants de comprendre la différence entre les accordéons diatoniques et les accordéons chromatiques. Mêmes des non débutants font souvent des erreurs en essayant de l’expliquer. L’accordéon diatonique est un instrument populaire, c’est le plus utilisé des deux dans la musique dite traditionnelle (en Bretagne, en Auvergne par exemple).



Son histoire

Comme beaucoup d'instruments modernes, l'accordéon est né du foisonnement d'inventions du début du XIXème siècle

C’est l'autrichien Cyrille Demian qui dépose en 1929 un brevet pour l’accordion, ancêtre de l’accordéon moderne. L’instrument à anches libres qu'il a inventé doit son nom au fait que chaque touche , produit un accord, différent selon le sens d’action du soufflet. Cet instrument était destiné à accompagner le chant avec une harmonie simple. Le principe est néanmoins posé par son invention, un instrument avec un soufflet actionné par le musicien, comportant des touches qui produisent des accords.


L'instrument va rapidement être copié et modifié par d'autres inventeurs ou constructeurs d'instruments de musique : chaque touche du clavier « chant » ne donnera bientôt plus qu'une note unique selon le sens d’action du soufflet et non un accord, et ce n’est pas avant la moitié du XIXè siècle que la main gauche voit apparaître un clavier destiné à l’accompagnement de la main droite. Si les principes de l’accordéon uni-sonore sont posés, en 1840, par l'accordéon harmonieux de Louis Douce, il faut attendre la fin du XIXè siècle pour que Paolo Soprani produise en série le premier accordéon de ce type (qui présente un clavier main droite similaire au clavier des accordéons chromatiques modernes).

Entre temps, le clavier mélodique se développe en une profusion de systèmes concurrents. L’accordéon bi-sonore comprend dès 1834 la totalité de la gamme chromatique avec le système proposé par A. Foulon. Au tournant du XXème siècle, on voit apparaître l’accordéon à trois rangées, toujours bi-sonore, chromatique ou diatonique. Dans le même temps, la puissance industrielle de fabricants allemands comme Hohner commence à imposer comme standard l’accordéon à deux rangées diatoniques séparées par une quarte ascendante.

La facilité d'entretien de l'accordéon diatonique est probablement un facteur de désaffection pour la cabrette, qu'il finit par remplacer surtout dans les bals-musette tels qu'on les connaît aujourd'hui . Mais notre groupe a la chance de compter une musicienne "touche à tout" Patricia qui maîtrise les deux instruments


Un accordéon sans altérations

Un accordéon diatonique est un accordéon qui ne possède pas les altérations. Les altérations correspondent aux demis-ton, ce qu’on appelle les dièses ou les bémols (do dièse, mi bémol, sol dièse…).

En gros l’accordéon diatonique c’est un accordéon auquel il manque des notes, et pour comparer ces notes sont celles des touches noires sur un piano.

L’accordéon diatonique est donc généralement plus petit que l’accordéon chromatique qui lui possède ces altérations.

On le trouve dans différentes tonalités, la plus courante si vous débutez c’est la tonalité SOL/DO. Il est SOL/DO car si vous appuyez en même temps sur trois touches de la rangée extérieure (côté droit) en poussant, cela fait un SOL. Et si vous appuyez sur trois touches de la rangée intérieure (côté droit aussi) en poussant, cela fait un SOL.

Pour les « puristes », il convient de préciser que les accordéons « diatoniques » ne le sont pas réellement, car la deuxième rangée de bouton du côté de la main droit a ajouté quelques altérations, mais nous les appelons malgré tout « accordéons diatoniques ».


Un accordéon bisonore

Accordéon diatonique modèle « Morgane 2 » de la marque Hohner

Un accordéon diatonique est aussi un accordéon bi-sonore. Cela signifie que lorsque l’accordéoniste appuie sur une des touches, la note obtenue n’est pas la même selon que l’on étire le soufflet ou qu’on le compresse. Le fait d’étirer le soufflet permet d’y faire rentrer de l’air, et on parlera généralement de « Tirer » pour ce geste. A l’inverse le fait de comprimer le soufflet permet de faire sortir l’air et on parlera alors de « Pousser ».

Mais un accordéon bi-sonore n’est pas forcément diatonique, c’est une erreur courante que l’on peut lire un peu partout sur internet.

Un accordéon diatonique pour rappel c’est donc avant tout un accordéon auquel il manque les altérations (dièses, bémols).


Détails de l’accordéon diatonique

Outre son coté esthétique indéniable , l'accordéon comme nombre d’instrumentsà vent possède quelques particularités.

Les touches du clavier du côté de la main droite correspondent à la mélodie, c’est elles qui permettent de jouer une mélodie précise. Les touches du côté main gauche correspondent aux basses, elles servent à accompagner la mélodie jouée avec la main droite ou à accompagner d’autres instruments.

Le plus souvent fabriqués en bois, ils sont parfois fait dans des matériaux synthétiques ou composites, les boîtiers peuvent ensuite être vernis, peints, décorés ou encore incrustés.

Un soufflet

Le soufflet de l’accordéon permet de faire rentrer ou sortir de l’air et donc de produire les notes. Attention, pour faire rentrer ou sortir de l’air, il faut soit appuyer sur une touche (et cela joue une note), soit appuyer sur un bouton situé sur le côté du boîtier gauche. Sinon l’air n’a aucun endroit pour sortir ou rentrer et vous trouverez cela difficile d’ouvrir ou fermer l’accordéon.

Un clavier

Le clavier est constitué d’un ensemble de touches, le plus souvent pour les accordéons diatonique il s’agit de touches de type boutons, pour les chromatiques les touches sont de type piano. En étant actionnées par la pression des doigts, ces touches libèrent le courant d’air provoquant la mise en mouvement de hanches libres métalliques qui produisent les notes de musiques.



 
 
 

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